mercredi 9 juin 2010

Il était une fois...

Jérôme et moi lisons beaucoup. Rarement les mêmes livres, rarement sur les mêmes sujets, mais nous avons toujours plusieurs livres en route, avec des périodes de creux, des périodes plus intellos, ou plus futiles ; nous ne sommes pas les seuls, beaucoup se reconnaîtront et savent exactement de quoi je parle...

Il y a des livres partout chez nous. Sur les étagères, sous les lits, sur les tables, dans des cartons aussi depuis la réduction de nos mètre carré.
Suit le récit classique de parents tout à fait fiers de dire qu'ils ont toujours lu des histoires à leurs enfants et gnagnagna, bref.


Pacôme et Thaïs, dès qu'ils ont su lire, (tôt grâce à leur enseignement anglais qui enseigne la lecture aux enfants dans leur 5e année) ont dévoré tous les livres qui se trouvaient à leur portée.
Youpi, les parents se rengorgent et gnagnagna, bref.

Arriva Marie-Liesse. Marie-Liesse qui a ânonné jusqu'en février de cette année, CE2... Marie-Liesse, notre preuve que rien n'est jamais acquis, notre mise à l'épreuve permanente, celle sans laquelle les repas seraient bien calmes, notre soleil quand tout va bien, notre tsunami quand rien ne va.
Elle ne voulait que des livres avec images, lui faire lire ses livres d'école était une épreuve douloureuse, au point de lui faire passer moults tests, orthophoniste, ophtalmo, etc... sans réponses à nos questions. Qu'elle n'aime pas la lecture, soit. Qu'elle ne sache toujours pas lire à 8 ans et demi, bof.

Et là, tout d'un coup, elle dévore. Littéralement. Elle lit tout ce qu'elle trouve, sans distinction, du début jusqu'à la fin. Sans parler de sa lecture à voix haute qui est impeccable.

et bien sûr, je n'ai trouvé qu'une photo avec BD pour illustrer mes propos! La classe..

Impossible de savoir d'où est venu le déclic. La seule chose dont je suis sûre, c'est qu'il s'est produit d'un coup, du jour au lendemain... Elle a eu ses lunettes en septembre et oublie régulièrement de les mettre, avec pour seules conséquences des maux de tête, mais cela ne l'empêche pas de voir. L'ortho n'a rien détecté. Reste la psy. 3 mois de psy entre janvier et mars, les dates correspondent. Une coïncidence? Les séances l'ont apaisée, ses révoltes contre des choses auxquelles personne ne pouvait rien changer se sont calmées, mais je n'avais jamais réfléchi à l'impact sur ses problèmes de lecture.

Je suppose que nous n'aurons jamais de réponse, mais quel bonheur, cet appétit de lire.
Et voilà qu'elle s'est mis en tête d'apprendre à lire à Anaëlle!



Pourquoi je raconte tout cela? J'ai besoin de garder une trace de ces inquiétudes. Et puis franchement, ces enfants sont un merveilleux champ d'étude de comportement et ça me passionne. Bien sûr, 4 enfants ne constituent vraiment un panel d'étude significatif, mais quand même... C'est une question classique, de se demander dans quelle mesure l'amour de la lecture chez les parents influe sur leurs enfants: dans le cas des nôtres, j'ai l'impression que l'exemple y est pour beaucoup. Pas l'autorité ni nos paroles, juste l'exemple: quand nous essayons de les sermonner sur le temps passé à l'ordinateur, c'est du vent, a fortiori quand Jérôme et moi y passons nos soirées...

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